Résumé

La cinquième mission du Gonja Project a duré six semaines, du 3 janvier au 13 février 2019. Elle s’est déroulée dans des conditions excellentes et a réuni dix archéologues, une géomètre/topographe, une dessinatrice/restauratrice, un archéobotaniste), vingt ouvriers recrutés localement et douze étudiants de l’Université du Ghana.

Deux axes de recherche ont été menés en parallèles : la poursuite de l’étude du site archéologique à Old Buipe et l’étude et le relevé des mosquées de Wechiau et Wuriyanga, toutes deux situés dans l’extrême nord du pays (Upper West Region et Upper East Region). C’est évidemment les travaux à Old Buipe qui ont mobilisé l’essentiel de nos forces, l’étude des mosquées de Wechiau et Wuriyanga pouvant être réalisée en quelques jours avec une équipe restreinte.

À Old Buipe, le levé du plan topographique de l’ensemble des vestiges archéologiques a été poursuivi à l’ouest et au sud-ouest, ainsi qu’au sud du site. Il sera achevé en 2020. La fouille a continué avec de nouveau résultats très satisfaisants dans les quatre secteurs ouverts ces dernières années (secteurs A, C, D et E). Une étude archéobotanique a également été entreprise à grande échelle, avec des restes carpologiques (macro-restes végétaux) assez abondants dans les sédiments et des résultats extrêmement positifs.

Les mosquées de Wechiau et Wuriyanga ont été étudiées (analyse architecturale, levé du plan bas et haut, photogrammétrie des élévations intérieures et extérieures, coupes architecturales). Wechiau complète la série de monuments caractéristiques de la région de Wa, qui sont fortement influencés par ceux de Kong en Côte d’Ivoire. Wuriyanga appartient à une autre famille de monuments, plus septentrionale et dépourvue de contreforts et de tour minaret.

 

Saison 2019

Introduction

Le projet de recherches archéologique Gonja Project porte sur le royaume ou état de Gonja et sur l’islamisation du nord du Ghana. Le royaume de Gonja a été formé au 16e siècle dans la partie nord de l’actuel Ghana, dans la zone de confluence des rivières Volta, et a perduré jusqu’au 19e siècle. Son histoire est connue par une série de sources textuelles rédigées localement en arabe à partir du 18e siècle et par les traditions orales, mais il n’a fait l’objet que de rares études archéologiques entre la fin des années 1960 et le début des années 1980. L’islamisation de la région semble être plus ou moins concomitante de l’expansion progressive du royaume par une série de conquête, mais ses modalités restent du domaine de l’hypothèse et, surtout, des points d’ancrages chronologiques précis manquent encore. Deux axes de recherches principaux ont été définis. L’un concerne l’étude archéologique de l’un des établissements majeurs de Gonja entre le 16e siècle et le début du 20e siècle, la ville de Buipe (actuellement Old Buipe), siège de l’une des chefferies de Gonja et emplacement de la plus ancienne mosquée connue par les sources textuelles. Le travail de terrain comprend sondages et fouilles plus étendues, ainsi qu’un relevé topographique de l’ensemble du site archéologique. L’étude des dernières mosquées anciennes de la région, qui sont encore mal connues et dont les dates de construction sont très disputées, constitue le second axe de recherche. Il comprend relevés des plans et des élévations des édifices, des analyses architecturales et différentes opérations permettant d’en préciser la date de construction.

Le projet se fait dans le cadre d’un partenariat entre l’Université de Genève et l’Université du Ghana-Legon et est codirigé par le requérant et les professeurs Kodzo GAVUA et Wazi APOH. Un premier programme triennal a été mené de 2015 à 2017, entièrement financé par la Fondation Suisse-Liechtenstein pour la Recherche Archéologique (SLSAFSLA) et un deuxième programme triennal a été engagé pour la période 2018–2020, auquel contribue également la Fondation Max van Berchem à partir de la campagne 2019. Un accent particulier est mis sur la formation des étudiants et archéologues ghanéens, avec la mise sur pied d’une fouille école dans le cadre des travaux menés à Old Buipe.

La cinquième mission du nouveau programme triennal 2018–2020 a duré six semaines, du 3 janvier au 13 février 2019. Elle s’est déroulée dans des conditions excellentes, tant avec les partenaires scientifiques ghanéens (Université du Ghana et Ghana Museums and Monuments Board), qu’avec les autorités traditionnelles, civiles et religieuses locales. La mission a compté huit membres suisses (cinq archéologues, une géomètre/topographe, une dessinatrice/restauratrice et un archéobotaniste), quatre membres ghanéens (trois archéologues et un étudiant avancés en archéologie) et une collègue (archéologue) venue du Nigeria, ainsi que vingt ouvriers recrutés localement. Durant les deux premières semaines de la mission, une douzaine d’étudiants de l’Université du Ghana (niveau BA) ont également été accueillis sur le site d’Old Buipe pour une école de fouille.

Deux axes de recherche ont été menés en parallèles : la poursuite de l’étude du site archéologique à Old Buipe et l’étude et le relevé des mosquées de Wechiau et Wuriyanga, toutes deux situés dans l’extrême nord du pays (Upper West Region et Upper East Region). C’est évidemment les travaux à Old Buipe qui ont mobilisé l’essentiel de nos forces, l’étude des mosquées de Wechiau et Wuriyanga pouvant être réalisée en quelques jours avec une équipe restreinte.

 

Old Buipe

À Old Buipe, le travail a compris la poursuite du relevé topographique du site archéologique et la poursuite des fouilles dans les quatre secteurs étudiés au cours des campagnes précédentes (A, C, D et E).

Le relevé topographique a été étendu dans la partie ouest et sud-ouest du site archéologique, ainsi que dans une partie au sud, au-delà des zones relevées en 2015. La méthode utilisée est la même que les années précédentes (relevé à la station totale, rendu des contours et des courbes de niveau des monticules archéologiques). Les nouvelles surfaces qui ont été couvertes mesurent environ 275 x 525 m (ouest) et environ 100 x 275 m (sud), soit près de 17.20 hectares en tout (Fig. 1). C’est une zone assez particulière, où l’on avait l’impression qu’il n’y avait que peu de vestiges et qui s’est révélée beaucoup plus étendue et plus riche que prévu. Les buttes archéologiques d’assez grandes dimensions y sont par contre souvent peu marquées dans le terrain (guère plus de 2 m au maximum) et aux contours irréguliers et pas toujours très bien défini. Il a fallu nettement plus de temps que prévu pour la couvrir et il n’est pas resté suffisamment de temps pour également faire le relevé du secteur au nord du village moderne. Cela se fera en 2020 et le plan topographique d’Old Buipe sera alors achevé. Une petite série de buttes plus éloignées au sud-ouest du site ont aussi été positionnées au GPS, mais n’ont par contre pas fait l’objet d’un relevé détaillé.

La fouille a été poursuivie dans les trois secteurs fouillés depuis 2015 (A, C et D) et dans le nouveau secteur ouvert en 2017 (E).

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Fig. 1 Plan topographique d’Old Buipe (état en fin de mission 2019).

Dans le secteur A, la fouille n’a été étendue que sur une petite surface de 2 x 4 m à l’angle sud-est, portant l’ensemble de la surface ouverte à 104 m2 (Fig. 2). L’objectif de cette petite extension était de finir de dégager la pièce 14, partiellement fouillée en 2018 et dans laquelle se trouvait un important dépôt de céramiques et autres artefacts. En revanche, l’essentiel du travail de fouille cette année dans le secteur A s’est concentré dans les zones déjà ouvertes. Il s’est agit de fouiller complètement toutes les pièces qui ne l’avaient pas été (angle nord-ouest de la fouille, pièces 1, 10, 11, 12 et 13) et ou des sols ont été trouvés partout, parfois en deux états superposés. Dans la partie orientale de la fouille, qui correspond à une cour, la fouille a aussi été poussée plus profondément et une série de neuf tombes a été mise au jour. Toutes, sauf une d’adulte, sont des tombes d’enfants, la plupart en bas-âge. Ces tombes sont soit contemporaines du grand bâtiment en cours de fouille, soit légèrement antérieures (16e–18e siècle) ; la stratigraphie et la chronologie absolue vont encore devoir être travaillée. Tous les corps reposent en décubitus latéral, tête au sud et regard tourné vers l’est, et sont donc visiblement des tombes musulmanes. Dans la partie nord de la cour, un muret de partition a été mis au jour, ainsi que des sols en gravier de latérite relativement bien conservés de part et d’autres. Finalement, un sondage plus profond a également été mené dans la moitié nord de la pièce 5, où le terrain naturel a été atteint sensiblement plus profondément que ce qu’attendu. Deux tombes d’enfants/adolescents y ont également été trouvées, cette fois clairement antérieures au bâtiment, l’une en décubitus latéral, l’autre en décubitus dorsal. Mais surtout ce petit sondage profond a permis de mettre en évidence une phase d’occupation, avec des constructions en terre relativement bien conservées (40–50 cm d’élévations), nettement antérieure et séparée du bâtiment en cours de fouille par un épais remblai (Fig. 3). Elle repose sur le terrain naturel. Plusieurs prélèvements ont pu être fait pour dater au radiocarbone cette phase plus ancienne (sur et sous un sol ; résultats attendu pour l’été). Ces vestiges seront étudiés au cours de la prochaine campagne et nécessiteront la destruction d’une partie du bâtiment qui les recouvrent.

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Fig. 2 Old Buipe, plan du secteur A.

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Fig. 3 Old Buipe, secteur A, vue des vestiges de la phase plus ancienne dans le sondageFig. 3 Old Buipe, secteur A, vue des vestiges de la phase plus ancienne dans le sondageprofond (pièce 5) : mur (à droite) et sols primaire et secondaire (vers la gauche).

Dans le secteur C, la fouille a été agrandie en direction de l’ouest avec l’ouverture d’une nouvelle surface de 6 x 8 m, portant l’ensemble à 192 m2 (Fig. 4 et 5) Trois nouvelles pièces appartenant à l’aile nord du bâtiment ont été fouillées. Deux pièces de tailles moyennes (R13 et R 14) s’ouvrent directement sur la cour, alors que la troisième (R12), de loin la plus grande des pièces fouillées jusqu’à maintenant appartient à la seconde rangée. Il n’est pas encore certain s’il elle était accessible depuis la pièce R14 ou R11. La partie occidentale de la pièce (marquée R15 sur le plan) est caractérisée par la présence d’une longue plateforme surélevée de près de 30 cm et occupant toute sa largeur. Contrairement au reste du bâtiment, il y a très peu de mobilier abandonné in situ sur les sols de ces trois pièces. L’extension de la fouille cette année confirme que l’aile nord du bâtiment a été planifiée et construite dès l’origine avec au moins deux rangées de pièces. Il s’agit sans doute d’une maison à cour centrale – dont les ailes nord et est ont été partiellement dégagées –, qui a par la suite été agrandie au cours de deux phases successives par l’ajout de rangées de nouvelles pièces à l’est. Ce bâtiment est maintenant bien daté du 15e siècle et est abandonné à la fin du même siècle ou au tout début du suivant (datations radiocarbones 2015–2018; devis en attente pour les échantillons de 2019). Il faut relever la date précoce de cette construction qui présente une architecture de plan rectangulaire et complexe, impliquant un système de couverture plat en terrasse, déjà parfaitement maitrisé.

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Fig. 4 Old Buipe, plan du secteur C.

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Fig. 5 Old Buipe, locaux dégagés en 2019 (12/15 au premier plan à gauche, 13 à droite).

Dans le secteur D, la fouille a été agrandie une nouvelle fois en direction de l’est (4 x 9 m ; portant la surface fouillée à 160 m2), de manière à continuer à dégager la rangée de pièces bordant la grande cour du complexe central (Fig. 6 et 7). Cette extension a permis de dégager deux nouvelles pièces (pièces 9 et 10) et la fouille a également continué dans la pièce 8. Dans cette dernière il s’est agi de fouiller la moitié nord, en dessous du niveau de sol atteint en 2018, de manière a dégager complètement la structure empierrée qui se trouve en dessous. Cette structure, qui ressemble à une canalisation mais n’en est pas une, se prolonge vers le nord, de manière plus ou moins parallèle à celle fouillée les années précédentes sous les pièces 1 et 4. Elle se prolonge au delà de la berme nord. Les observations faites cette année permettent de penser que les lignes d’empierrement ont été placées contre un élément – peut-être une paroi de bois – qui a par la suite été démonté, avant que la tranchée centrale (son négatif) ne soit comblée. Elles ont également permis de revoir l’ensemble de la chronologie relative, sur laquelle on reviendra plus bas. Les pièces 9 et 10 sont respectivement carrée et rectangulaires et il est clairement établi que la pièce 10 est antérieure. Son sol et ses murs sont posés à un niveau nettement inférieur à ceux de la pièce 9, qui correspond plus ou moins avec le niveau de fonctionnement des deux structures empierrées. Contre le mur ouest de la pièce 10, une série de huit petits pots en céramique avec couvercles et deux coupelles a été trouvée. Tous sont partiellement pris dans une gangue de terre argileuse qui permet de les maintenir en place. Il faut vraisemblablement y voir un aménagement a caractère rituel. La pièce 9 a été construite dans un deuxième temps, après que les structures empierrées aient été comblées. Elle possède un niveau de sol primaire, au niveau de la base des murs ouest et sud, et un niveau de sol secondaire, près de 25 cm plus. Tous deux sont en graviers de latérite et bien conservés. Un aménagement spectaculaire a été mis en évidence sur le sol secondaire. Il s’agit d’une série de treize petits monticules en forme de pain de sucre et fait de terre argileuse rouge, qui sont alignés le long des murs ouest et nord (Fig. 8). Un quatorzième élément de même type est placé dans une embrasure – niche ou porte ? – dans le mur est de la pièce. Il s’agit certainement d’un sanctuaire et ces quatorze monticules de terre ont un rôle rituel et symbolique. À la lumière des nouvelles découverte, la chronologie relative de l’ensemble du secteur D a pu être revue. Les deux structures empierrées sont les plus anciennes, mais pourraient être en partie contemporaines des pièces 2, 5, 6 et 7 d’un côté et 10 de l’autre. Elles seraient ainsi encadrées par des pièces et il pourrait s’agir d’un dispositif d’entrée. La pièce 9 est ajoutée dans un second temps. Puis les deux structures empierrées sont désaffectées et comblées. Et, finalement, de nouvelles pièces, 1, 4 et 8, sont construites par dessus. De nouvelles datations radiocarbone sont attendues ; celles des années précédentes indiquaient une construction et une occupation du bâtiment entre le milieu du 17e et la fin du 18e siècle, alors que les structures empierrées pourraient avoir été utilisée et comblée entre le début du 16e et le milieu du 17e siècle. Dans tous les cas, les deux pièces 9 et 10, montrent de manière très nette la persistance de pratiques religieuses qui n’ont rien d’islamique, alors qu’une mosquée existe déjà à Old Buipe et que presque toutes les tombes datables des 16e–18e siècle des secteurs A et E sont de type musulman.

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Fig. 6 Old Buipe, plan du secteur D.

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Fig. 7 Old Buipe, vue du secteur D (au premier plan le local 9).

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Fig. 8 Old Buipe, secteur D, détails du sanctuaire dans le local 9.

Dans le secteur E, tout à l’est du site, la fouille a continué en profondeur et sans extension. Les murs du bâtiment partiellement dégagé l’an passé ont été démonté pour continuer la fouille. Une phase de construction plus ancienne est apparue avec des pièces étroites et allongées dans la partie sud et des espaces plus irréguliers dans la partie nord (Fig. 9). L’emplacement et les alignements est-ouest des murs de cette phase ont été gardés à la suivante (fouille 2018). Ces constructions sont suivies, vers le bas, par un remblai difficile à caractériser, puis par le terrain naturel, atteint à une profondeur de près de 3.50 m depuis le sommet de la butte. Le terrain correspond à un affleurement de blocs de latérite, entre lesquels un abondant mobilier céramique est piégé, indiquant une occupation plus ancienne que les premières structures mises au jour. De nouvelles datations radiocarbone sont également attendues. Les datations précédentes donnaient une large fourchette entre le milieu du 15e et le début du 17e pour les niveaux fouillés en 2017 et 2018. Après avoir atteint le terrain naturel, il a été décidé en fin de campagne de ne pas prolonger la fouille de ce secteur, difficile à fouiller en raison de la profondeur des dépôts et la nature très élusive des structures. Cela permettra d’explorer une nouvelle zone du site lors de la campagne 2020.

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Fig. 9 Old Buipe, secteur E, vue ne fin de fouille (en bas, au fond, le terrain naturel).

En marge de la fouille, une étude archéobotanique à été entreprise à Old Buipe par Louis Champion (UCL). Tous les sédiments prélevés entre 2015 et 2018 ont été traités, de même que de très nombreux autres prélèvements faits durant la campagne de fouille, faisant d’Old Buipe le site le mieux échantillonné d’Afrique de l’ouest (plus de 200 prélèvement dans autant d’unités de fouilles différentes). Contrairement à nos attentes, l’ensemble des sédiments s’est révélé riche en vestiges carpologiques (macro-restes végétaux). Flottation, tri et une grande partie des déterminations ont été faits sur place. Dans les grandes lignes et de manière très préliminaire, on constate l’absence complète des plantes originaires des Amériques, réputées avoir été diffusée très rapidement à l’intérieur des terres à partir du 16e siècle, mais aussi une bonne représentation de plantes arrivées par le nord, comme le coton, en plus des variétés locales.

 

Mosquées de Wechiau et Wuriyanga

Dans le cadre du second axe de recherche, deux mosquées traditionnelles ont été étudiées en détail, en suivant la méthode mise au point à Bole en 2015. Il s’agit des mosquées de Wechiau et Wuriyanga. La mosquée de Wechiau est un édifice abandonné et partiellement ruiné (Fig. 10). Elle a été assez fortement remaniée au cours de son existence, lui donnant un aspect extérieur un peu différent (tours, pinacles, contreforts etc.). L’analyse – facilité par l’état partiellement ruiné du monument – a toutefois démontré que le monument d’origine est extrêmement proche des mosquées de Wa/Dondoli et de Nakori et remonte sans doute aussi à la fin du 19e–début du 20e siècle. La mosquée de Wuriyanga se trouve dans l’extrême nord est du pays et est la seule de la série à appartenir à un autre type, car dépourvue de tout contrefort et de tour-minaret (Fig. 11). Comme toutes les autres, elle n’est probablement pas antérieur à la fin du 19e siècle. Le plan des deux édifices a été complètement relevé au niveau du sol (Fig. 12) et du toit-terrasse. Un relevé photogrammétrique de toutes les élévations extérieures et intérieures a aussi été réalisé, de même que des coupes architecturales (O–E et N–S) (Fig. 13). L’étude architecturale a été complétée par une enquête orale pour essayer de tracer les origines de ces monuments. Si l’on excepte la mosquée de Larabanga, où les conditions difficiles dans le village ne nous ont pas permis de travailler, la partie terrain du programme d’étude et de relevé des anciennes mosquées du nord Ghana est maintenant achevée. Une dernière tentative de travail sera faite en 2020 à Larabanga, mais il semble peu probable que la situation y ait beaucoup changé.

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Fig 10 Mosquée de Wechiau.

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Fig. 11 Mosquée de Wuriyanga.

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Fig. 12 Plan de la mosquée de Wuriyanga dans son environnement.

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Fig. 13 Coupes W-E et N-S dans la mosquée de Wuriyanga.

Dr Denis Genequand
Chercheur associé à l'Université de Genève
Directeur, Site et Musée romains d’Avenches (Vaud)